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L’Antichrist : «  la Bête qui monte de la Mer »

 

Il m’a paru judicieux, compte tenu du contexte, de remettre ici ce qui avait été traité dans le tome 2 Partie VI au sujet de la Bête de l’Apocalypse  pour compléter son profil.

Versets 1 et 2 du chapitre 13 de l’Apocalypse :

 

« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. La bête que je vis était semblable à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. »

 

 

 

 

IV)  La bête (l’Antichrist) de l’Apocalypse

 

Le verset commence par nous donner un indice intéressant. Jean dit : « Je vis monter de la mer une bête ». Et nous avons vu que la Bible emploie cette expression « la mer » comme signification pour une foule en mouvance dans le système auquel elle appartient. Exemple : « La mer de verre » (Ap. 4:6 et 15:2) représentant les élus dans leur éclat céleste. Par contre, lorsque la mer évoque le monde actuel, elle représente le système par lequel elle est régie : le mal personnifié (1 Jn. 5:19). Et donc, la bête qui vient de la mer est issue de celui qui est maître de ce système du monde.

Un certain nombre d’éléments nous permettent d’identifier cette première bête.

Les dix cornes sont dix rois (Da. 7:24 ; Ap. 17:12). Les dix rois en question sont les rois qui recevront un royaume pendant une heure avec la bête (Ap. 17:12), c'est-à-dire durant le court temps de pouvoir que la bête recevra du dragon pendant la Tribulation.

Les sept têtes sont aussi sept rois. Ces sept rois–là (têtes) n’ont rien de commun avec les dix rois (cornes), si ce n’est le huitième roi (la bête) qui sort des quatre royaumes des sept rois. C’est le verset suivant qui nous éclairera sur les sept têtes de la bête.

 

Le verset 2 nous précise : « La bête est semblable » à une association d’animaux : un léopard, un ours et un lion. Ces animaux apparaissent également dans la vision de Daniel avec encore plus de détails. Ils sont tous assimilés à des empires universels qui ont dominé le monde. Vous remarquerez au passage qu’ils sont mentionnés dans un ordre inverse selon les livres : dans Daniel, c’est une prophétie qui doit être réalisée (à venir), alors que dans Jean elle est déjà accomplie.

Pour cerner le portrait de cette bête, il nous faut d’abord examiner les êtres à qui elle ressemble, et ressortir le trait commun de chacun pour l’appliquer à son image.

 

« Et quatre grands animaux sortirent de la mer, différents les uns des autres. » (Da. 7:3)

 

1° Le premier animal : l’Empire universel de la Babylone

 

« Le premier était semblable à un lion, et avait des ailes d'aigles ; je regardai, jusqu'au moment où ses ailes furent arrachées ; il fut enlevé de terre et mis debout sur ses pieds comme un homme, et un cœur d'homme lui fut donné. » (Da. 7:4)

Il s’agit d’une allusion à Nébucadnetsar, mis à l’écart par Dieu, en lui retirant son royaume durant sept ans pour vivre avec et comme les bêtes des champs. Après le temps marqué, la raison lui revint et il donna gloire au Dieu du ciel qui donne à qui lui plait ; c’est ainsi que le roi après son humiliation fut rétabli dans son royaume, dominant sur toute la terre (Da. 4:28‑37). Et cela concorde entièrement avec l’interprétation de Daniel pour la statue que le roi Nébucadnetsar vit en songe. La tête d’or de la statue représente le royaume de Babylone (Da. 2:36-37).

 

2° Le deuxième animal : l’empire universel des Mèdes et des Perses

 

« Et voici, un second animal était semblable à un ours, et se tenait sur un côté; il avait trois côtes dans la gueule entre les dents, et on lui disait : Lève-toi, mange beaucoup de chair ». (Da. 7:5).

Dans la statue, la partie d’argent, la poitrine et les bras, représente le royaume des Mèdes et les Perses (Da. 2:32 et 39).

Trois côtes… c’est une possible allusion à la structure tripartite du second empire : Médie, Perse et Babylonie (Scoffield). « Beaucoup de chair », c’est à dire la Lydie, la Babylonie, l’Égypte, etc.

 

3° Le troisième animal : l’empire universel de la Grèce

 

« Après cela je regardai, et voici, un autre était semblable à un léopard, et avait sur le dos quatre ailes comme un oiseau ; cet animal avait quatre têtes, et la domination lui fut donnée. » (Da. 7:6)

Dans la statue, le troisième royaume d’airain sera la Grèce, « Semblable à un léopard » à cause de sa rapidité qui s’apparente aux conquêtes d’Alexandre le Grand.

 

4°  Le quatrième animal : l’empire universel de Rome

 

« Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort ; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait ; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes. » (Da. 7:7)

Ce quatrième et dernier royaume est au centre de toutes les préoccupations du prophète Daniel ; il retient tant son attention qu’il demande à l’ange de bien vouloir lui en donner l’explication (Da. 7:15-28). Mais l’explication que l’ange fournit à Daniel n’est que le complément de ce qu’il a déjà reçu précédemment par l’interprétation de la statue. En effet, Daniel avait expliqué le songe de la statue par l’intelligence que Dieu lui avait donnée. Ce songe rappelons-le concernait les quatre royaumes qui devaient apparaitre dans leur forme universelle marquant l’histoire de l’humanité, et après quoi viendrait le royaume de Dieu (Da. 2:44-45). Or le quatrième royaume est symbolisé par les deux jambes de fer qui mettent tout en pièces (Da. 2:40) pour finir en dix orteils mêlés de fer et d’argile (versets 41‑42). Ce qu’il faut comprendre, c’est que le dernier royaume se fera en deux temps :

 

1° Au départ, les deux jambes sont du même alliage : le fer symbolisant la force. Cette partie-là de la statue constitue le quatrième royaume universel tel qu’il sera au début de sa manifestation, c'est-à-dire fort comme le fer, de même que le fer brise et rompt tout… (Da. 2:40). Mais ce royaume au bout de quelque temps se séparera d’abord en deux comme les deux jambes de fer. Le dernier royaume que relate notre histoire est celui de l’Empire romain qui se divisa en deux en l’an 293 par l’empereur Dioclétien : l’Empire romain d’Orient administré par lui-même et l’Empire romain d’Occident géré par son compagnon d’armes Maximien.

 

2° Et dans un second temps, les Écritures laissent entendre clairement que le quatrième royaume sera détruit par Christ ; c’est ce qu’indique la pierre qui se détache de la montagne sans le secours d’aucune main pour briser l’ensemble de la statue (Da. 2:44‑45). Seulement, le quatrième royaume ne sera plus sous la forme des deux jambes, mais sous celle de son prolongement représenté par les dix orteils. Et les dix orteils seront toujours de même nature que les deux jambes, c'est-à-dire de fer, mais ils seront mélangés à l’argile à cause – nous précise l’Écriture – des alliances entre les dix rois (Da. 2:43). Ainsi, les dix orteils sont définis comme dix rois (Da. 7:15-28), ceux que Jean mentionne dans l’Apocalypse, qui appartiendront à la bête à la fin des temps des nations afin de régner une heure ensemble (Ap. 17:12-14).

 

Ce que Daniel ne pouvait pas comprendre, c’est le temps qui devait séparer le quatrième royaume aux deux jambes et celui aux dix orteils, soit près de 1700 ans. Car le Dieu du ciel et de toutes choses a en réserve, dans Son dessein éternel, des mystères qu’Il ne peut nous révéler que progressivement à cause des limites de l’homme. Et parmi ces mystères, il y avait justement l’Église et le Christ en nous, les chrétiens (qui ne devaient être dévoilés qu’au temps marqué par Dieu (Ep. 3:6 ; Col. 1:24-26)). Pour ma part, il m’a fallu du temps pour que le Seigneur me fasse comprendre et admettre que le quatrième royaume débutait avec l’Empire romain. Et c’est une évidence, lorsque l’on considère les trois premiers empires à l’échelle du monde de cette époque. Ils étaient universels, dans le sens de leur étendue et de leur puissance dans le monde. De plus, le monde devait encore évoluer jusqu’au temps où toutes les parties du monde seraient impliquées et où elles pourraient communiquer instantanément entre elles. Car n’oublions pas que la première alliance contractée avec l’homme se fit lorsque Dieu demanda à Adam de propager la race humaine et de dominer sur toute la terre (Ge. 2).

Il apparait donc clairement que le quatrième royaume universel, dans sa forme future, prend sa source dans l’origine de sa constitution, parce que celle-ci dépend de l’histoire de l’humanité depuis l’apparition des premiers empires dominant le monde. C’est pourquoi l’apôtre Jean, lorsqu’il évoque les trois animaux, le léopard, l’ours et le lion, comme les trois premiers royaumes, sous-entend que le quatrième royaume sera celui de la Bête. Si cela nécessite autant d’explications, c’est parce qu’une prophétie peut comprendre parfois plusieurs étapes avant d’atteindre son but. C’est pourquoi il faut souvent s’y reprendre à plusieurs fois pour mieux la saisir, parce qu’elles se complètent justement l’une l’autre.

 

Récapitulons : la bête :

 

1.      Elle est semblable aux trois animaux apparentés à trois empires exerçant leur domination sur la scène mondiale, quand bien même le monde d’alors était limité aux régions du monde connues à cette époque, (en considérant les plus importantes : le Moyen-Orient, l’Asie, l’Afrique et l’Europe).

 

2.      Elle-même constitue un quatrième empire plus terrifiant que les trois premiers.

 

3.      Le quatrième animal présentera les caractéristiques des trois premiers :

 

  •  Le léopard représente la rapidité des Macédoniens par la conquête éclair du roi de Javan : d’Alexandre le Grand ;

  •   L’ours symbolise la ténacité des Perses ;

  •  Le lion figure de la voracité des Babyloniens.

 

 

4.      Le quatrième animal était différent de tous les animaux (Da. 7:7) tant il inspirait de terreur par son apparence et sa puissance : « Il foulait au pied ce qui restait ».

 

5.      Les sept têtes sont issues des trois premiers animaux de Daniel, qui ont donné naissance au quatrième empire universel : le premier empire babylonien forme la première tête, l’empire Médo-perse forme la seconde tête. Le troisième empire totalise les cinq dernières têtes et est composé de la façon suivante : Alexandre, représente le troisième empire universel, soit une tête (Da. 8:21), mais ce royaume se décomposera en quatre parties après sa mort, d’où les 4 têtes supplémentaires mentionnées dans Da. 7:6 ; 8:8 ; 8:22). Au total nous avons bien sept têtes pour les trois premiers empires.

 

6.      Le quatrième royaume doit également comporter sept têtes puisqu’il présente toutes les caractéristiques des trois autres royaumes. D’autant plus que Apocalypse 17:10 nous précise la composition de ce quatrième royaume :

« Les sept têtes sont sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. »

Si Daniel n’évoque pas les sept têtes au même titre que Jean, c’est parce que l’apôtre parle de certains faits qui se sont déjà déroulés à son époque, en l’occurrence ici, les six premières têtes. C’est pourquoi il nous faut faire un saut dans le passé de Jean au premier siècle de notre ère. L’apôtre reçut sa vision à l’île de Patmos (Ap. 1:9) quand on le fit prisonnier lors de la persécution contre les chrétiens. Nous savons donc que la rédaction de ses textes prophétiques est datée des environs de l’an 95*. Et par conséquent, des sept rois représentés par les sept têtes de la bête, six ont existé du temps de Jean, et le sixième est encore vivant au moment même où Jean rédige son livre de l’Apocalypse. Seulement pour connaître le roi en question, un élément important doit être pris en considération : « Et sur ses têtes des noms de blasphème » (Ap. 13:1).

 

C’est la distinction de la bête par les têtes qu’elle porte ; toutes ont ce dénominateur commun : le blasphème, celui qui consiste à se prendre pour Dieu et de le proclamer ou de le revendiquer de son vivant, à l’exemple de l’Antichrist qui sera la septième tête de celui qui doit venir et qui restera peu de temps (Ap. 17:10 ; 2 Th. 2:4).

 

*L’Apocalypse fut rédigée par l’apôtre Jean à la fin du 1er siècle

La plupart des exégètes de l’Église ancienne attribuaient notre Apocalypse à l’apôtre Jean. Irénée de Lyon et Justin Martyr rapportent que l’apôtre Jean serait, après sa captivité sur l’île de Patmos, revenu à Éphèse où il aurait vécu jusqu’au début du règne de Trajan (c’est-à-dire jusqu’en 98). Ainsi on situe la rédaction de notre Apocalypse autour de 95 apr. J.-C. À l’époque survint sous l’empereur Domitien (qu’on appelait aussi le second Néron) une grande persécution des chrétiens.

Domitien fut un despote cruel. On dit qu’il aurait fait arrêter et condamner Jean aux travaux forcés sur l’île de Patmos afin d’intimider les chrétiens. Ce serait pendant cet exil que Jean aurait reçu cette dernière révélation de la part de Jésus-Christ. Ce sont surtout les pères de l’Église, Tertullien et Hippolyte qu’on compte parmi les témoins les plus importants de la rédaction de l’Apocalypse par l’apôtre Jean.

 

Je vous propose un peu d’histoire pour mieux comprendre la vision de Jean au sujet de ces têtes.

 

1° La première tête de la bête du quatrième royaume de l’Empire romain : l’empereur Jules César.

La vénération de l’empereur romain, et donc la célébration du culte impérial, voit le jour avec Jules César (46‑44 av. J.‑C.), lequel l’avait apprise des Grecs. Ces derniers avaient eux-mêmes retenu cette idée des Égyptiens et des Babyloniens. César, lui, revendique une origine divine pour justifier son ambition d’atteindre une souveraineté à vie. Il se trompera toutefois en suggérant d’être loué de son vivant comme un dieu descendant de Vénus. Son orgueil démesuré ainsi manifesté, combiné à l’ambition de l’aristocratie romaine, aboutira à son assassinat dans un acte collectif mené par les sénateurs Brutus et Cassius.

Pourtant, il ne fallut pas longtemps pour que le désir de Jules César d’être divinisé soit comblé. En effet, son neveu et fils adoptif Octave, qui deviendra César Auguste (27 av. J.‑C. – 14 apr. J.‑C.), proclame son père DivusIulius (divin Jules), lui bâtit un temple et installe sa statue dans le Panthéon d’Agrippa, parmi les dieux de l’antiquité romaine.

 

2°  La deuxième tête de la bête du quatrième royaume : l’empereur Auguste

Il refuse que l’Italie romaine lui confère les honneurs divins accordés à son père, affirmant ne pas être un dieu. Toutefois, il permet à ses sujets égyptiens de le reconnaître comme tel et autorise la construction de temples en son nom dans l’Empire oriental. Dans ces régions éloignées de l’Italie, on le connaît alors sous l’appellation de « sauveur » et de « bienfaiteur », ce qui lui vaut d’être vénéré.

Suétone, Vies des Douze Césars: Auguste

Je lis dans les Traités d’Asclépiade Mendés (écrivain originaire d’Égypte) « Sur les choses divines », que la mère d’Auguste, Atia, s’étant rendue au milieu de la nuit dans le temple d’Apollon pour un sacrifice solennel, fit placer sa litière dans le temple et y resta endormie, tandis que les autres femmes s’en allaient. Or, un serpent se glissa auprès d’elle puis se retira peu après. À son réveil, elle se purifia comme si elle sortait des bras de son mari. Dès ce moment elle eut sur le corps l’image d’un serpent qui ne put jamais s’effacer, en sorte qu’elle ne voulut plus paraître dans les bains publics. Et Auguste, qui naquit neuf mois après, passa ainsi pour le Fils d’Apollon. Avant de le mettre au monde, Atia rêva que ses entrailles étaient portées vers les astres et embrassaient toute l’étendue de la Terre et des cieux. Octavius, père d’Auguste, rêva aussi qu’un rayon de soleil sortait des flancs de sa femme.

Comme Auguste lui‐même s’institua « fils du dieu César », il était inéluctable que des rois clients de Rome fassent assaut de courtisanerie, et prennent l’initiative de construire, de toutes parts, des temples dédiés au dieu Auguste, avant même sa mort, et avant « sa divinisation » officielle. Par politique d’humilité, et afin de ne pas paraître aux yeux du Sénat et du peuple romain comme outrecuidant, Auguste autorisait rarement la construction de tels temples, ou, du moins, il n’était supposé en apprendre l’édification qu’une fois le temple achevé et dédié. Auguste prenait alors modestement acte du fait accompli. (The Temple of Solomon Could not Stand On its Water Tower, By N. Nata).

 

3° La troisième tête de la bête du quatrième royaume : l’empereur Tibère

Le successeur d’Auguste, Tibère (14‑37), est réticent à l’idée de sa déification, alors qu’il l’a volontiers accordée à son prédécesseur, parlant de ce dernier comme du « divin Auguste ». Pourtant, pendant son règne, Tibère figure comme divus sur certaines monnaies et est reconnu « fils du dieu » dans un document écrit en 37.

 

4° La quatrième tête de la bête du quatrième royaume : l’empereur Caligula

C’est l’empereur suivant, Gaius (37‑41), aussi dénommé Caligula, qui va franchir le dernier pas et demander à faire l’objet d’un culte à Rome. Une maladie survenue dans les premiers jours de son règne semble avoir causé un déséquilibre mental chez cet empereur. Se prenant pour Jupiter personnifié, le père des dieux, il se proclame l’incarnation de tous les dieux et déesses romains antérieurs et s’habille communément à leur image.

Irrité par le refus des Juifs d’Alexandrie d’ériger et de vénérer sa statue dans leurs synagogues, Caligula ordonne à son légat de Syrie d’installer un bronze à son effigie dans le temple de Jérusalem. Même s’il annule cet ordre quelque temps après, il fait penser au futur Néron par sa mégalomanie et son égocentricité. On retrouve en effet chez ces deux empereurs une autocélébration criante et une folie des grandeurs.

 

 atteint son but : les premiers martyrs sont nombreux. Le verset 6 nous dit que sa bouche proférera des blasphèmes à l’encontre de Dieu parce qu’il se fait adorer par tous ceux qui auront préféré l’injustice à la vérité (versets 4 et 8 d'Apoc. 13). Il se prendra pour le sauveur du monde.

 

Versets 9 et 10 du chapitre 13

 

« Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende ! Si quelqu'un est destiné en captivité, il ira en captivité ; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints. »

Ce sera une période terrible pour les croyants qui se convertiront à Jésus : ils seront considérés comme une secte conditionnée et on les accusera de la disparition de tous ceux que l’on n’a jamais retrouvés. Ils seront persécutés par l’église universelle, la Babylone spirituelle sur terre, appelée la grande prostituée (Ap. 17:1), comme les premiers chrétiens sous le despotisme de Caligula, Néron et Domitien. Et, plus que jamais, les saints de cette période devront s’imprégner de l’espérance d’En-Haut et de la promesse de la récompense qui la suivra ; car « C’est ici la persévérance et la foi des saints » (verset 10).

5° La cinquième tête de la bête du quatrième royaume : l’empereur Néron

Lorsque, vers la fin de son règne, Néron, l’empereur romain aux mœurs dépravées (54‑68 après J.‑C.), s’oppose à la construction d’un temple le célébrant comme être divin, il va, semble-t-il, à l’encontre de l’ordre social de l’époque. En effet, la vénération de leur empereur fait déjà partie de la vie quotidienne des Romains et la tendance du dirigeant à ce genre de magnification paraît s’intensifier. Le refus de Néron signifie-il que l’humilité a enfin atteint ce souverain suffisant et cruel ?

Apparemment pas, et à plus d’un titre. Comme motif de refus, Néron invoque l’opinion générale selon laquelle seuls les empereurs décédés peuvent accéder à la divinité. Pourtant, dix ans auparavant, il a autorisé le Sénat à ériger une statue de lui grandeur nature, aux côtés de celle du dieu de la guerre dans le temple de Mars vengeur. De plus, les monnaies frappées pendant son règne le représentent coiffé de la couronne radiée d’un empereur déifié ou sous les traits d’Apollon, le dieu solaire.

Si cela ne suffit pas à prouver la fascination de l’empereur pour la nature divine (qu’il ait vraiment pensé être divin ou seulement aspiré à le devenir), certains événements survenus pendant la visite à Rome de Tiridate, roi d’Arménie, devraient convaincre les sceptiques. Tiridate est un mage parthe et un prêtre de Mithra. Sa soumission aux forces romaines lui a permis de conserver son trône en tant que roi vassal, mais c’est par son rôle de mage qu’il intrigue Néron. Ce dernier le considère en effet comme un magicien ; or, il est passionné par la magie. Ajoutant à cette fascination, Mithra est le dieu de la lumière, donc souvent assimilé au soleil. Lorsque le roi arménien rend visite à Néron en l’an 66, il s’agenouille et s’adresse à l’empereur en l’appelant « maître » et « dieu ». À cette époque apparemment Néron se voit vraiment proche de la divinité. Selon le sénateur et historien romain du IIIe siècle, Dion Cassius, Néron dit au roi : « Tu as bien fait de venir à moi en personne ; c’est dans une telle rencontre face à face que je peux répandre ma grâce sur toi. […] J’ai la puissance de reprendre les royaumes tout comme j’ai celle de les donner. » (Histoire romaine, 63.5.3). Peu après, lors d’une cérémonie publique gigantesque et soigneusement orchestrée, le prêtre du dieu de la lumière répète sa formule d’allégeance tandis que l’aube éclaire le visage de Néron, lui donnant tous les aspects du nouveau dieu soleil.

Même si, probablement, Néron est intéressé par les dieux sur un plan plus idéologique que religieux, il est indubitablement obsédé par l’astre solaire. De son identification à Apollon joueur de lyre, dieu de la musique, en passant par Sol Invictus (soleil invincible), dieu des courses de chevaux, jusqu’à Phébus Apollon qui conduit le char du soleil, Néron empruntera au cours de sa vie plusieurs aspects du dieu solaire. En l’an 60, on le voit divin joueur de lyre, chanteur et conducteur de char aux cheveux d’or. Il instaure un Âge d’or. À la fois nouvel Apollon et Sol, il porte un diadème orné de faisceaux. Pourtant, il appartient aussi aux hommes, fuyant tout caractère divin, jouant des pièces de théâtre ou chantant en public.

Par ses opinions parfois ambivalentes sur la nature divine, Néron n’est pas si original, car ces prédécesseurs romains et ses successeurs impériaux agiront de même : ils s’efforceront aussi bien d’échapper à leur divinité que de la revendiquer. L’adulation apparaît constamment en filigrane, tant comme besoin pour le gouverné que comme tentation pour le gouvernant.

On lui prêtait pour motivation l'intention d'immortaliser son nom en renommant Rome Neropolis. Il était important pour Néron d'offrir un autre objet à ce besoin de trouver un coupable. Il choisit pour cible une secte juive qui prenait de plus en plus de place, et dont il s'amusait à en persécuter les membres, celle des chrétiens. Il ordonna que les chrétiens soient jetés aux lions dans les arènes, alors que d'autres étaient crucifiés en grand nombre et brûlés vifs, comme des torches. Il fut l’un des grands persécuteurs des premiers chrétiens.

 

6° La sixième tête de la bête du quatrième royaume : l’empereur Domitien

La sixième de ces têtes, c’est celle qui « existe » (Ap. 17:10) et qui est donc présente au moment de la vision que Jean a eue de la part du Seigneur. Domitien était au pouvoir à partir de 81 jusqu’à sa mort en 96. Son portrait, ses ambitions, sa cruauté, son orgueil… répondent exactement aux critères de Jean comme étant la sixième tête de la bête.

Au début de son règne, Domitien se montre libéral et juste. Il est loué pour son sens de la justice et de la religion. Cependant son naturel inquiet, sa tendance à voir des complots partout, sa violence, son autoritarisme et sa démesure – il se fait appeler seigneur et dieu, empereur très saint et même parfois Jupiter – assombrissent la fin de son règne.

 

7° La septième tête de la bête du quatrième royaume : l’Antichrist

Le septième roi, « L’autre n’est pas encore venu… » (Ap. 17:10) ne peut faire partie de l’ancien Empire romain (c’est-à-dire des deux jambes) au même titre que les précédents, même ultérieurement à Domitien. Car il appartient au quatrième royaume dans sa forme future (des dix orteils) qui doit être détruit par la pierre (Christ) qui se détache de la montagne sans le secours d’aucune main (Da. 2:45). Cette tête répond exactement aux critères des six premières, mais elle fera son apparition à un temps qui sera celui de la fin des nations pour faire place au Royaume éternel. La bête de l’Apocalypse qui porte les dix cornes est le quatrième royaume et ressemble aux trois premiers (Ap. 13:2), ayant sept têtes, dont six représentent l’empire ancien de Rome (deux jambes de la statue) et une septième tête de par sa configuration finale (dix orteils). Compte tenu de ces détails, nous pouvons identifier la bête comme étant la septième tête qui gouverne les dix rois qui recevront dix régions du monde recouvrant toute la surface de la terre. Cette bête est particulière et différente en ce sens que, non seulement elle présente toutes les spécificités des autres royaumes, mais également elle incarne la négation du Fils éternel de Dieu. Le dragon Satan conférera tous ses pouvoirs à la bête (Ap. 13:2), ceux-là même qu’il a proposés audacieusement à Jésus lorsqu’il le tenta dans le désert (Mt. 4:8-9).

 

Versets 3 et 4 du chapitre 13

 

« Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort ; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? »

Au verset 3 : « l’une de ses têtes comme blessée à mort… ». Aucune des six têtes (rois, empereurs) ne fut blessée à mort : César, Caligula et Domitien furent assassinés, Auguste et Tibère connurent une mort naturelle, et Néron se suicida. Il reste encore la septième tête, mais pour être sûr qu’il s’agisse bien de celle qui a été blessée, nous devons prendre toutes les données possibles que la Bible nous fournit à ce sujet. Tout d’abord, rappelons-le encore, il nous faut garder à l’esprit que la septième tête correspond à la renaissance de l’Empire romain dans sa forme nouvelle de plusieurs confédérations dominant le monde par son chef qui sera cette première bête (venant de la mer). Et cela est une évidence dans la mesure où cette tête est désignée comme celui qui est à venir : « Quand il sera venu, il restera peu de temps » (Ap. 17:10).

 

Le verset 3 du chapitre 13 nous rapporte que : « L’une de ses têtes comme blessée à mort ; mais sa blessure mortelle fut guérie ».

Là, en l’occurrence, il est question de la tête et non de la bête elle-même, autrement dit, il s’agit bien de son roi et non de son Empire. C’est seulement après le rétablissement, ou plutôt devrais-je dire après sa résurrection puisqu’elle est blessée à mort, que la septième tête devient la bête ; donc à partir du moment où il est écrit au verset 3 : « Remplie d’admiration, la terre entière suivit la bête ». Maintenant que nous savons que la blessure mortelle est attribuée au chef (la tête) et non à l’Empire, nous devons considérer le verset 14, car il nous précise que c’est une épée qui est à l’origine de son coup fatal. Et cette expression « épée » signifie que c’est suite à une guerre dans laquelle la tête a été engagée que s’est produit cet incident mortel. Des détails nous sont fournis en Ap. 17:8 : le monde assistera à la réapparition de la bête :

« Ils s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra ».

Cet autre verset confirme donc bien (Ap. 13:3) que nous avons affaire à un évènement majeur qui se passera dans la première partie de la Tribulation, où la bête en tant que septième tête connaîtra la mort, mais que son retour suscitera l’admiration (Ap. 13:3) et l’étonnement (Ap. 17:10) de ceux dont le nom n’est pas inscrit dans le Livre de vie.

Autre chose, pourquoi cet évènement doit-il obligatoirement se passer dans la première partie de la période de la Tribulation (dans la fin de la première tranche des 3,5 ans) ? C’est ce que nous allons voir au verset suivant :

 

Versets 4 et 5 du chapitre 13

 

« Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes ; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. »

La septième tête qui reste de cet Empire universel du quatrième royaume est devenue la bête elle-même. Et pour répondre de suite à la question posée ci-dessus, le verset 5 nous donne cette indication de toute importance : c’est donc durant la deuxième partie de la Tribulation, pendant 42 mois, qu’il recevra tout pouvoir du dragon sur tous les peuples et les nations. Et comme elle reçoit ce pouvoir après la guérison de sa blessure mortelle (résurrection), il est logique de déduire que cette blessure mortelle fut infligée au cours de la première période (de toute évidence à la fin des 3,5 ans de cette période de 7 ans).

C’est un grand changement que l’humanité connaîtra à partir de ce moment-là, les pires bouleversements lui sont réservés. La vraie nature de la bête sera révélée au grand jour depuis qu’elle est revenue de l’abîme. En effet, avant, l’Antichrist était monté sur un cheval blanc (Ap. 6:1) s’apparentant au faux Christ, et étant identifié comme la bête qui montait de la mer, se faisant passer pour le sauveur du monde. Mais depuis qu’elle est revenue, Jean emploie une autre expression ici pour la bête : « Elle montait de l’abîme » (Ap. 17:8). Et celui qui monte de l’abîme c’est le diable. La bête n’est autre que le diable incarné en la personne de l’Antichrist. C’est pourquoi, à la bête « Il lui fut donné une bouche pour proférer des paroles arrogantes et des blasphèmes ». Le diable est l’usurpateur qui par sa ruse s’est approprié le pouvoir de régner sur ce monde ; mais il sait que son temps est compté depuis qu’il a été précipité du ciel par l’archange Michel (Ap. 12:7-12). C’est pourquoi l’évènement de Ap. 12:12-17 doit être pris en parallèle avec la réapparition de la bête, où le dragon donne toute puissance et une grande autorité à la bête (Ap. 13:4) qu’il exercera en grand despote pendant 42 mois (verset 5).

Depuis le quatrième empire, l’ennemi de Dieu s’est servi des antéchrists pour préparer son chemin en nous laissant présager de ses intentions. C’est ce que Paul exprime en ces termes :

 

                  « Car le mystère de l'iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait                                disparu.  Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et                            qu'il  anéantira par l'éclat de son avènement. L'apparition de cet impie se fera, par la puissance                          de  Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, Et avec toutes les                          séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité                             pour être sauvés » (2 Th. 2:7‑10).

 

Le mystère de l’iniquité a continué d’agir depuis des siècles, il suffit pour cela de revenir aux sources de la franc-maçonnerie pour se rendre compte que le diable et ses collaborateurs ministres n’ont de cesse de préparer la venue du nouvel Empire mondial et de son Antichrist. Vous remarquerez que cet agent du mal, et bien que cela ne fasse aucun doute, n’est pas ouvertement présenté comme l’Antichrist dont Jean avait prédit la venue (1 Jn. 2:18), ou comme l’homme impie appelé ainsi par Paul (2 Th. 2:2), mais sa première manifestation est décrite dans le 1er sceau de l’Apocalypse : il apparaît comme un cavalier sur un cheval blanc. Car son but est évidemment de gagner la confiance des habitants du monde, comme nous l’avons déjà expliqué dans l’après enlèvement de l’Église au Jour de l’Éternel. C’est pourquoi, son avènement se fera par des miracles et des signes mensongers sataniques. Oui, mensongers, parce qu’il viendra en faux Christ pour séduire le monde, se faisant passer pour le Christ sauveur de retour sur terre. Durant cette première période de la Tribulation – qui n’en reste pas moins un temps de jugement de Dieu par les cinq premiers sceaux – le faux Christ et le faux prophète s’évertueront à exploiter la crédulité des gens en recherche de paix dans ces temps troublés.

 

                « Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles,                      au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance. Si donc on                  vous dit : Voici, il est dans le désert, n'y allez pas ; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas »                       (Mt. 24:24-26).

 

 

On ne sait pas au jour d’aujourd’hui, si les faux Christ ou les faux prophètes seront plusieurs à se succéder ou à se manifester chacun dans sa partie du monde, ou plutôt s’il faut comprendre que l’Antichrist et son prophète s’adapteront aux peuples de façon à ce qu’on puisse dire qu’il y en aura plusieurs. Mais comme la plupart des religions existantes du monde attendent leur messie, il ne serait pas surprenant de voir la réunification de toutes ces croyances manipulées par l’Antichrist. Il est même certain que son organisation par les Illuminati est à l’œuvre dans ce sens. La parole de Dieu nous met en garde : son apparition sera magistrale, miracles et prodiges seront au programme pour séduire le maximum de gens.

Il est même possible que certains élus (non pas l’Église déjà enlevée) mal affermis par la parole de Dieu, soient également séduits à cause des miracles ; mais ceux qui aiment la vérité ne se laisseront pas tromper, l’Antichrist est bien annoncé ; dans l’une de ses épitres Jean affirme la chose suivante :

« Petits enfants, c'est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l'Antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c'est la dernière heure » (1 Jn. 2:18, Darby 1859).

 

Le retour de Jésus sur terre sera différent, et je le dis tout spécialement pour tous ceux qui seront présents durant cette période trouble, afin qu’ils prennent courage :

 

               « Car, comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera                                   l'avènement du Fils de l'homme » (Mt. 24:27).

 

Jésus-Christ, le Roi des rois, sera de retour sur terre avec tous les saints de l’Église enlevés et des myriades d’anges, et tous le verront :

 

                « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l'ont percé ; et                               toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen ! » (Ap. 1:7).

 

 

Et cet avènement aura lieu environ 30 jours après la Troisième Guerre mondiale de la sixième trompette, (instruisez-vous par le Tome 2 partie 6 : détail des événements de tout l'Apoclypse) lorsque les armées de la bête auront été entièrement décimées à Harmaguédon à la fin de la 7e trompette. Autrement dit, pour voir la véritable apparition de Jésus-Christ sur terre, il faut compter environ 7 ans et 30 jours après l’Alliance de paix signée (Da. 9:27) entre l’Antichrist, Israël et les autres nations (probablement des pays arabes) juste après l’évènement exceptionnel de l’Enlèvement de l’Église. À ces 7 ans et 30 jours il faut rajouter encore la durée qu’il y aura entre l’Enlèvement et cette alliance de l’Antichrist avec Israël, mais la Bible ne dit rien à ce sujet : quelques jours ou quelques semaines au plus. En ce qui concerne l’Enlèvement de l’Église, j’insiste sur l’importance de cet évènement, car il représentera quand même quelques millions de chrétiens. Il s’ensuivra une grande angoisse et un chaos certain. Quelques millions, oui, mais pas tant que cela, à côté des sept milliards d’habitants de la planète. La Bible dit bien qu’il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Mais malgré l’onde de choc que suscitera un tel évènement sans précèdent dans le monde entier, il ne faut pas sous-estimer l’adversaire de Dieu, car il n’ignore rien des prophéties, et il aura eu tout le temps de préparer son plan pour que les esprits des gens soient préoccupés par leur avenir afin qu’ils oublient leurs chers disparus.

 

Le moyen le plus sûr pour ne pas se laisser duper par les manifestations surnaturelles de l’Antichrist, ainsi que ses séductions trompeuses, c’est de savoir qu’il agira de la même façon que les premiers empereurs romains, à savoir qu’il persécutera les croyants, ceux qui aiment la vérité et qui gardent le témoignage de Jésus-Christ. Car la séduction de la bête consistera avant tout à faire croire à la paix sur terre, et donnera l’espoir de s’attacher à sa propre vie. Ce qui bien sûr est contraire à la pensée de Dieu :

« Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. 25 Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme ? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Mt. 16:24‑26).

 

 

Versets 6 à 8 du chapitre 13 de l’Apocalypse :

 

« Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé. »

C'est le faux christ qui apparaîtra d'abord à la suite de l’Enlèvement de l’Église dans un environnement particulier, puisque le monde sera entré dans sa phase d’épreuves dont personne ne soupçonne encore la portée ni la signification du « Jour de l’Éternel ». Même si cela apparaît aujourd’hui aux yeux des non chrétiens comme un scénario surréaliste, le jour où cela arrivera tout le monde sera mis devant le fait accompli : des milliers, voire même des millions de gens auront disparu ; l’histoire de l’humanité est entrée dans sa phase finale. Alors tous chercheront une réponse à l’inquiétude grandissante des disparitions nombreuses qu’ils entendront ressasser, heure après heure, jour après jour par les médias. C’est sans compter que la détresse la plus insoutenable sera de la part des familles directement concernées par cet évènement : l’un perdra sa femme, l’autre son époux, ou pire encore, son enfant, voire tous ses enfants… C’est donc dans ce contexte-là, au bout de quelques jours ou semaines, quand la situation sera anarchique et sans issue que l’Antichrist fera son apparition avec des miracles et des prodiges. Il viendra sur son cheval blanc. Alors le premier sceau sera ouvert. Cela indique qu’il viendra en homme de la situation pour redresser ce chaos. L’arc qu’il a dans ses mains est une arme de guerre, et le verset 7 nous précise contre qui il déclarera la guerre et vaincra : les saints, autrement dit les croyants qui se sont rangés du côté de Dieu en prenant position pour Jésus-Christ.

Non pas les saints de l’Église, mais ceux qui seront restés et se seront convertis à Dieu. L’arc a été subtilement choisi comme arme de précision, la cible est visée, la flèche a atteint son but : les premiers martyrs sont nombreux. Le verset 6 nous dit que sa bouche proférera des blasphèmes à l’encontre de Dieu parce qu’il se fait adorer par tous ceux qui auront préféré l’injustice à la vérité (versets 4 et 8 d'Apoc. 13). Il se prendra pour le sauveur du monde.

 

Versets 9 et 10 du chapitre 13 du livre de l'Apocalypse :

 

        « Si quelqu'un a des oreilles, qu'il entende ! Si quelqu'un est destiné en captivité, il ira en captivité ; si                quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints. »

 

Ce sera une période terrible pour les croyants qui se convertiront à Jésus : ils seront considérés comme une secte conditionnée et on les accusera de la disparition de tous ceux que l’on n’a jamais retrouvés. Ils seront persécutés par celle qui prétendra être l'Eglise universelle, mais qui ne sera autre que la Babylone spirituelle sur terre, appelée la grande prostituée (Ap. 17:1), comme les premiers chrétiens sous le despotisme de Caligula, Néron et Domitien. Et, plus que jamais, les saints de cette période devront s’imprégner de l’espérance d’En-Haut et de la promesse de la récompense qui la suivra ; car « C’est ici la persévérance et la foi des saints » (verset 10).

 

 

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